En février dernier, lors d’une conférence dédiée au handicap à l’Élysée, le président Emmanuel Macron avait fixé pour objectif qu’il n’y ait plus « aucun enfant sans solution de scolarisation » en septembre. « Il faut ouvrir les yeux : l’engagement ne sera pas tenu », affirme au regard de cette déclaration l’Unapei, qui s’insurge notamment contre les accueils à temps partiel ou la scolarisation à distance, faute d’autres solutions.
Cody, 10 ans, et Axel, 12 ans, deux frères autistes, attendent depuis des années une place en institut médico-éducatif (IME). Il y a deux ans, leurs parents ont même déménagé de l’Aube à l’Essonne, pensant augmenter leurs chances de décrocher une place. Mais pour le moment, toujours rien : en cette rentrée 2020, ils ne seront scolarisés que douze heures par semaine pour l’un, et neuf heures pour l’autre.Pour Luc Gateau, le président de l’Unapei cité dans un communiqué, « ces témoignages ne sont que la partie émergée de l’iceberg ». Après la « période éreintante » de la crise du Covid-19, qui a mis en lumière les contraintes que présente l’école à la maison, « les aidants familiaux sont, plus que jamais, épuisés » et les enfants handicapés « se sentent en rupture totale avec le reste de la société », déplore Luc Gateau.
Ce mercredi 26 août, la secrétaire d’Etat chargé des personnes handicapées, Sophie Cluzel, doit présenter aux côtés du ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer le détail des dispositifs mis en place en cette rentrée en vue d’une école « inclusive ».