(Paris, le 29 janvier 2020) - Alors que l’objectif de la réforme est de gagner en justice et en universalité nous, associations de santé et de soutien aux personnes en situation de handicap, rappelons l’importance d’adapter le système aux particularités des parcours et de prendre en compte la diversité des profils et des carrières qui constituent le monde du travail. Nous alertons aujourd’hui sur les risques de précarisation des publics les plus vulnérables qu’impliquent certains manquements de cette réforme.
Quelle prise en compte des carrières atypiques ?
Les personnes en situation de handicap ou de maladie invalidante qui doivent adapter leur parcours professionnels aux contraintes liées à leurs situations sont confrontées, tout au long de leurs carrières, à des difficultés : taux d’emploi bas (seules 45% des personnes en situation de handicap et 58,5 % des personnes séropositives travaillent), temps partiels fréquents… Des situations qui ne sont pas assez prises en compte dans la réforme en cours : si une pension de retraite contributive minimale est bien prévue, celle-ci est réservée aux carrières complètes. Or, comment avoir une carrière complète lorsque sa santé ou sa situation de handicap ne le permet pas ? Des points supplémentaires seront attribués, nous dit le gouvernement, mais selon quelles modalités et suivant quelles garanties par rapport à l’esprit général de la réforme ? Enfin, pour les pensionnés-es d’invalidité, le calcul des points se fondera sur les salaires touchés avant l’octroi de la pension d’invalidité, souvent en début de carrière professionnelle, où le salaire est souvent le plus bas.
Pas d’amélioration des retraites anticipées et pour inaptitude
En termes de droits à la retraite des personnes en situation de handicap, le projet de loi ne comporte aucune nouveauté : pas de modification ni d’amélioration concernant la retraite anticipée ou la retraite pour inaptitude. Pourtant, l’accès à la retraite anticipée est bien trop restreint : en 2018, moins de 3 000 personnes ont pu en bénéficier. La durée de cotisation en situation de handicap exigée et les critères d’appréciation du taux d’incapacité excluent aujourd’hui des milliers de personnes du bénéfice de ces droits. Les critères pour l’obtention d’une retraite pour inaptitude restent également inchangés… et injustes, en excluant toujours les personnes en Affection de Longue Durée (ALD) dont les personnes séropositives au VIH.
Des zones d’ombre à éclaircir
Dispositions en pointillés, mesures à trous, le texte proposé comporte son lot d’imprécisions. Concernant un système de retraite progressive adapté aux personnes en situation de handicap ? Rien. Des dispositions spécifiques pour les travailleurs d’ESAT qui cotisent sur leur seule rémunération garantie ? Non plus. Concernant les parents d’enfant handicapé dont les carrières professionnelles sont très souvent impactées et les aidants familiaux qui ont dû renoncer à leur activité professionnelle ou la réduire et qui, dans le système actuel, bénéficient en autres d’une majoration de trimestres ? Pas de majoration envisagée.
Nous, associations, exprimons nos craintes et notre vigilance envers cette réforme opaque qui fait disparaitre un certain nombre dispositifs existants et risque d’engendrer une dégradation des droits des personnes handicapées et leur famille ; ou à d’autres niveaux se contente, sur de nombreux enjeux majeurs, de prolonger l’existant imparfait et de renvoyer à des textes réglementaires sans plus de précisions. Nous appelons à une réforme qui améliore les protections et garantisse une retraite digne aux personnes dont la carrière a été hachée du fait de leur santé ou de leur handicap. En plus des enjeux de cohésion et d’équité, ce sont des enjeux de santé, individuelle et publique, qui se jouent.
7 Question sur les entreprises adaptées lors des questions au gouvernement :
Le 14 janvier, le député Arnaud Viala (LR – Aveyron) a interpellé Sophie Cluzel, Secrétaire d’Etat en charge des personnes handicapées, au sujet des entreprises adaptées. Selon lui, l’avenir de ces établissements se retrouve menacé par les récentes annonces du gouvernement :
• La part de l’État dans les financements des entreprises adaptées : Cette part devrait dépendre désormais du type salarié employé.
• La diminution de l’aide à l’emploi des entreprises adaptées : Certaines annonces de la Secrétaire d’Etat semblent indiquer que l’aide au poste est appelée à diminuer considérablement, avec un plafonnement à 75 % des effectifs d’ici à 2022.
• Une marchandisation du secteur pour développer sa compétitivité : Jusqu’à maintenant, un taux de 80 % de travailleurs handicapés était nécessaire pour bénéficier du statut et des aides. Ce taux pourrait être réduit à 55 %.
Sophie Cluzel s’est défendue en détaillant les prochaines mesures du quinquennat sur les entreprises adaptées, notamment l’enveloppe de 500 millions d’euros supplémentaires sur la durée du quinquennat pour doubler l’offre des entreprises adaptées ainsi que la mise en place des CDD tremplins pour les salariés en situation de handicap ayant des parcours différents.
Madame, Monsieur,
Le conseil d'administration de l'APEI de Sarrebourg a le plaisir de vous inviter à sa
le vendredi 7 Février 2020
À partir de 19h00
Dans le réfectoire de l'ESAT ( L'Éventail ) - 79 Rue de Verdun à Sarrebourg.Nous vous proposons au choix pour 16€ par personne:
* Harengs - pommes vapeur - dessert
ou
* pour ceux qui n'aiment pas les harengs : possibilité d'avoir du jambon vigneron.
Mais aussi:
La soirée sera animée par l'orchestre Violetta.
Les fonds récoltés à cette occasion seront entièrement dédiés au financement de projets en faveurs des personnes avec handicap.
Pour réserver :
Devant le succès rencontré par cette soirée en 2019, ne tardez pas à réserver vos places (le nombre de places limité à 220).
Pour ce faire vous pouvez imprimer le bulletin de réponse ci-dessous et le retourner à l'APEI de Sarrebourg à l'adresse : 77 Rue de Verdun 57400 SARREBOURG avant le 29 Janvier 2020
En espérant pouvoir vous saluer nombreux le 7 février.Pour plus d'information contactez le 03.87.24.50.82
Ce foyer de 35 places destiné à accueillir des personnes en situation d'handicap propose des places de FAS, FHESAT et FAP (notamment pour personnes handicapées vieillissantes).
Nous allons vous rendre compte de l'évolution du chantier à travers des photos que vous pouvez retrouver dans la rubrique "album photo".
Vous pouvez accéder à cette rubrique en cliquant sur ce lien ==> http://apeisarrebourg.fr/index.php/album-photo
Cette conférence animée par M. Hild de Jiminy Conseil s'est tenue le 25 novembre à l'ESAT de Sarrebourg en présence d'une quarantaine de personnes.M Hild a abordé de façon très claire et complète les thèmes suivants: Les contraintes spécifiques qui pèsent sur la gestion du patrimoine familial en présence d'une situation de handicap, l'organisation du patrimoine de l'enfant ou de l'adulte en situation de handicap, l'organisation de la transmission du patrimoine des parents, l'épargne handicap. Il serait prétentieux de faire un résumé de cette conférence, mais vous pouvez vous adresser à l'APEI pour tout renseignement concernant ce sujet et nous nous efforcerons de vous apporter une réponse à votre préoccupation. Le cabinet Jiminy Conseil accompagne depuis plus de 14 ans les familles qui vivent une situation de handicap; ses bureaux sont situés à Marseille avec un accueil possible à Lyon et Paris. Tél: 0450669901
Devant le formidable succès remporté par la soirée harengs 2016; le conseil d'administration de l'APEI a décidé de renouveler cette opération. Réservez dés à présent la soirée du 24 février 2017 à partir de 19H au réfectoire de l'ESAT, 79 rue de Verdun à Sarrebourg. Nous vous proposons pour 15€: harengs, pommes vapeur, fromage et dessert et pour ceux qui n'aiment pas les harengs, possibilité d'avoir du jambon vigneron. Vous pouvez réserver vos places au secrétariat de l'APEI 0387245082. La soirée sera animée par l'orchestre Violetta.
Ce décret maintient la durée de droit commun, de 1 à 2 ans, pour l’attribution de l’AAH aux allocataires dont le taux d’incapacité est compris entre 50 et 79 %.
Il prévoit une dérogation en faveur des allocataires présentant « un handicap et une restriction substantielle et durable pour l’accès à l’emploi (RSDAE) non susceptibles d’une évolution favorable au cours de la période d’attribution ».
Cette première mesure, permanente, offre la possibilité aux CDAPH d’attribuer à ces allocataires l’AAH pour une durée maximale de 5 ans - contre 2 jusqu’ici.
En complément, une mesure transitoire permet une mise en œuvre immédiate de cette prorogation, au profit de certains allocataires ayant un accord en cours (antérieur au 5 avril 2015), pour une durée de deux ans. Cette prolongation, d’une durée maximale de 3 ans, intervient sans nouvelle demande de la part des allocataires, sur décision motivée de la CDAPH. Cette décision s’accompagne alors d’un renouvellement de la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé et de l’orientation professionnelle des intéressés. Attention, à l’échéance des droits ainsi prorogés, les intéressés devront reprendre la procédure de droit commun et formuler leur demande de renouvellement.
Cet allongement de la durée maximale d’attribution de l’AAH a été annoncé lors de la Conférence nationale du handicap, au mois de décembre dernier. Son objectif premier est de décharger les MDPH ; il va se traduire en outre par une simplification des démarches d’un certain nombre d’allocataires, qui n’auront plus à renouveler leurs droits de façon rapprochée. Ce décret répond en partie aux attentes de l’Unapei et du Conseil National Consultatif des Personnes Handicapées (CNCPH) . En effet, depuis 2011 et la limitation à 2 ans de la durée d’attribution de l’allocation aux adultes handicapés aux personnes subissant une RSDAE, ce dernier réclame un retour à une durée maximale de principe de 5 ans.
Le CNCPH a demandé à être associé aux travaux relatifs à la mise en œuvre de ce décret par les différents acteurs (CNAF, CAF, MSA,MDPH).
Ces travaux, qui se sont déroulés dans l’urgence, visaient à identifier les profils des allocataires devant bénéficier de ces mesures. A cette occasion, l’Unapei a évoqué la situation des travailleurs d’ESAT, qui ont été reconnus comme un des publics cibles de cette réforme.
Le CNCPH a insisté sur l’importance que soient établies au niveau national des préconisations à destination des CDAPH. La CNSA va diffuser à l’ensemble des MDPH un vade-mecum dont l’Unapei a demandé la communication, toujours en attente à ce jour.
La loi d’adaptation de la société au vieillissement a été définitivement adoptée le 14 décembre 2015 pour une application au 1er janvier 2016. L’Unapei se satisfait que plusieurs de ses demandes aient été entendues.
Cela fait plusieurs mois que nous communiquons régulièrement sur les amendements que nous portons en matière de protection juridique des majeurs et notamment dans le cadre de la loi d’adaptation de la société au vieillissement.
La loi adoptée lundi permet de répondre à plusieurs demandes :
1ère mesure phare : l’adoption par le Parlement de la 7ème proposition du livre blanc de la protection juridique "garantir à toutes les personnes protégées les mêmes droits prévus par le CASF (...) quel que soit le statut du mandataire". Dorénavant les mandataires individuels devront remettre aux majeurs protégés la notice d’information et construire avec eux un DIPM (article 32)
2ème mesure : l’encadrement par la loi du cumul d’activité. Si dans son amendement initial, l’Unapei demandait que l’activité de délégué mandataire judiciaire à la protection des majeurs soit strictement incompatible avec celle de mandataire judiciaire à la protection des majeurs exerçant à titre individuel, elle se satisfait néanmoins des dispositions de l’article 33 qui précise qu’ "Un décret en Conseil d’État définit les cas dans lesquels tout mandataire judiciaire ou toute personne physique ayant reçu délégation d’un service mandataire peut exercer l’activité de mandataire judiciaire à la protection des majeurs selon un mode d’exercice différent de celui pour lequel il a été initialement agréé ou habilité (...)". En effet, notre amendement initial risquait être entaché d’atteinte à la liberté du travail et de liberté personnelle du salarié.
3ème mesure : l’encadrement des conditions d’installation des mandataires individuels est désormais prévu par le biais d’un appel à candidature initié par le Préfet de département. Une liste classera ces candidatures au regard des objectifs et des besoins fixés par le schéma régional d’organisation sociale et médico-sociale. Cette procédure permet un certain parallélisme des formes avec la procédure des appels à projet (article 34).
Dernière mesure : la mise en œuvre, en partie, de la 16ème recommandation du livre blanc de la protection juridique, par l’inscription des mandats de protection future "sur un registre spécial dont les modalités et l’accès sont réglés par décret en Conseil d’État.".
Malheureusement, l’amendement de l’Unapei demandant de permettre aux majeurs protégés par une mesure de tutelle de désigner une personne de confiance n’a pas été adopté. Notons, néanmoins qu’il a été soutenu et adopté dans le cadre de l’examen de la loi santé (en seconde lecture au Sénat). Mais, il y a fort à craindre que cette disposition disparaisse lors de la commission mixte paritaire. A suivre ...
16 décembre 2015 par Sévérine Ragon
Conformément aux informations transmises par la CNAF, nous vous annoncions une adaptation de la télé-procédure de demande de prime d’activité pour le 5 juillet. Après un temps de retard, le dispositif de traitement des demandes en ligne est enfin adapté aux allocataires de l’AAH ! Les travailleurs concernés peuvent dès à présent faire la demande en ligne sur www.caf.fr. Attention, ils n’ont que jusqu’au 30 septembre pour effectuer les démarches et bénéficier de l’effet rétroactif au 1er janvier 2016.
Annoncée début juillet, la télé-procédure est opérationnelle depuis le 12 juillet pour les travailleurs handicapés allocataires de l’AAH.
En principe, pour les personnes ayant déjà formulé une demande de prime, les CAF doivent réévaluer automatiquement leurs droits. Toutefois, il est également possible de procéder à une nouvelle demande en ligne sur son compte allocataire, ou à l’issue de la simulation.
Selon les informations transmises par la CNAF, les premiers versements de prime devraient intervenir environ dix jours après la demande. Ce premier versement devrait correspondre à un montant important pour la plupart des travailleurs concernés. En effet, un montant correspondant à leurs droits à la prime d’activité depuis le 1er janvier leur sera versé.
Attention pour les vacanciers ! Les personnes allocataires de l’AAH n’ont que jusqu’au 30 septembre pour formuler la demande. A l’issue de cette date, les droits à la prime d’activité ne seront plus rétroactifs.
Pour rappel, pour les personnes n’ayant pas accès au numérique, la demande de prime d’activité peut être faite via un formulaire papier. La CNAF nous précise, qu’en l’absence de formulaire Cerfa officiel, le formulaire de demande de prime d’activité est le formulaire Cerfa de demande de RSA (le formulaire est parfois retravaillé par certaines CAF).
Pour votre information, un fiche récapitulative des informations pratiques et actualités autour de la prime d’activité sera publiée dans le prochain numéro du journal Vivre ensemble (sept/oct 2016).
20 juillet 2016 par Pauline Deschamps
A l’initiative de l’Unapei, les associations réunies dans le Comité d’entente se sont mobilisées pour dénoncer la réforme inacceptable. Face à cette montée de bouclier, le Gouvernement a annoncé mardi 3 novembre qu’il renonçait à revoir les conditions de ressources pour l’accès à l’AAH ? C’est une victoire pour toutes les personnes handicapées !
Ségolène Neuville a annoncé, ce 3 novembre, devant l’Assemblée Nationale, l’abandon de la réforme des modalités de calcul de l’AAH déclarant que le gouvernement avait « entendu les inquiétudes des associations, des familles, des personnes handicapées mais aussi des parlementaires » et qu’il a donc été « décidé de ne pas appliquer cette mesure en l’état, au regard de son impact sur les ressources des personnes handicapées ». Une victoire obtenue grâce à l’importante mobilisation des associations qui ont vivement réagi contre ce projet de réforme indécent !
Le gouvernement projetait en effet de prendre en compte les revenus des capitaux non imposables (intérêts livrets A, livrets d’Epargne Populaire, livrets Développement Durable, livrets Jeune) au motif d’assurer la « mise en cohérence » de l’évaluation des ressources des allocataires de l’AAH avec les règles applicables aux autres minima sociaux.
Dès l’annonce de la réforme, l’Unapei a initié et travaillé à la production d’une réaction via uncommuniqué de presse au nom de l’ensemble des associations du Comité d’Entente. Objectif : exprimer l’indignation des organisations représentatives de personnes handicapées et dénoncer la perspective inquiétante d’une telle évolution qui viendrait « renforcer l’exclusion des personnes handicapées » en s’attaquant à des revenus « essentiels » pour leur quotidien. Un scandale simple à comprendre lorsque l’on sait que l’AAH, dont le montant est fixé à 807,65 € depuis septembre 2015, est bien inférieure au seuil de pauvreté de 977 € !
De plus, comme l’a dénoncé l’APF qui a lancé une pétition signée par plus de 44 000 personnes, « pour quelques dizaines d’euros tirés de leurs livrets non imposables, plus de 200 000 personnes auraient pu perdre de 1257 à 2151 € par an ». En effet, la prise en compte de ces revenus d’épargne aurait entrainé la perte de l’AAH à taux plein qui conditionne l’accès à la majoration pour la vie autonome et au complément de ressources que peuvent percevoir les personnes handicapées vivant en logement indépendant. Autant de sommes indispensables aux besoins quotidiens des personnes handicapées… que le Gouvernement renonce à mettre à mal, au grand soulagement de tous !
Suite à cette annonce, Ségolène Neuville a précisé qu’une mission venait d’être confiée, par le Premier Ministre, à Christophe Sirugue (député PS) qui doit étudier les voies d’une "réforme des minima sociaux dans leur globalité". "Il s’agit de renforcer l’équité du système en limitant les différences de traitement entre des personnes aux situations comparables tant pour le montant des prestations que pour la manière d’apprécier leurs ressources".
Nous espérons que cette réforme globale des minima sociaux, que le gouvernement souhaite engager, ne soit pas l’occasion de tenter, à nouveau, de revoir défavorablement les conditions d’accès à l’AAH... L’Unapei reste vigilante et veillera, de près, à ce que ce ne soit pas le cas !